Peut-être en avez-vous entendu parler, il paraît que Paris accueille cette année les jeux Olympiques. Une occasion en or, que l’on se soucie ou non de sport,

pour découvrir ce délicieux opéra de Vivaldi. Sa trame ? Rien que d’habituel : des amours contrariées, des travestissements, et beaucoup de quiproquos et de

coïncidences car, enfin, les dieux ont leurs vues que nous peinons à embrasser – tout comme les jolies filles ou les beaux garçons ; c’est dans l’ordre des choses.

Toutefois, Métastase est un habile librettiste, et Vivaldi (dirigé de main experte par Jean-Christophe Spinosi), un compositeur de génie. Si l’intrigue est grecque

et a pour cadre Olympie même, elle est d’abord prétexte à une débauche de fantaisie et d’instants gracieux. Dominant d’une courte tête une belle distribution,

Jakub Jozef Orlinski (contre-ténor) et Marina Viotti (mezzo-soprano) ravissent à tout point de vue et s’amusent beaucoup sans oublier d’émouvoir.

Quant à la mise en scène, elle mêle avec finesse les errances et désarrois du cœur aux luttes et gymnastiques pas toujours assurées d’irrésistibles athlètes-danseurs.

À l’arrivée, un grand bonheur.